Le financement participatif, un système en plein essor
Le financement participatif (crowdfunding) est un mécanisme de financement via internet, permettant de collecter les apports financiers d'un grand nombre d'épargnants.
Les possibilités de placement sont diverses: la musique, l'édition de livres ou BD, les films, les jeux video mais aussi la création d'entreprises.
Depuis 5 ans, en France des plateformes internet ont été crées afin de donner la possibilité aux épargnants d'investir de petites sommes en leur permettant de choisir la destination finale de leur argent (social, créatif, entreprise).
D'après les plateformes l'apport se fait de différentes sortes: prêts, dons, voir de fonds propres.
Selon les acteurs du secteur, le financement participatif a permis de collecter en France 6 millions d'euros depuis 2010 (Ulule, Spear, Xetic, …) et a rendu possible le lancement de 15.000 projets.
Pourtant à lui seul, le leader du marché français My Major Company prétend avoir récolté 12 millions d'euros pour le lancement de 70 projets sur cette période (42.000 artistes ont tenté leur chance).
D'après une étude américaine, le crowdfunding a permis de recueillir 1,15 milliard d'euros aux Etats-unis en 2011 soit le double de l'année précédente.
- Les plateformes françaises en mal de bénéfices
Le modèle économique de la plupart des sociétés est le prélèvement de 1 à 5% des montants collectés.
Avec une concurrence qui se veut de plus en plus en renforcée, des sociétés sont vouées à disparaitre.
Le co-gérant d'Ulule se veut optimiste, selon lui il peut atteindre l'équilibre d'ici la fin de l'année avec des sommes récoltées en augmentation de 25 à 30% tous les mois. Alexandre Boucherot le co-gérant dispose de 6 salariés et de 2,7 millions d'euros récoltés sur son site, prochaine étape l'international.
Mais la réalité se veut plus dure, le leader mondial Kickstarter a encaissé pas moins de 200 millions de dollars depuis 2009.
- Des difficultés juridiques pour le financement français
L'autorité des marchés financiers jugeant que les obligations d'information sont bien moins encadrées qu'un placement classique a décidé de limiter le nombre d'investisseurs sur un projet à 99, bien loin des 1000 du plafond américain...
Sachant que le but du financement participatif est de fédérer de nombreux investisseurs souvent modestes, nous risquons encore une fois de se faire étouffer par la puissance américaine.
FinPart a lancé une pétition pour interpeller le gouvernement et a déjà reçu le soutien du MEDEF.
Des évolutions de la réglementation sont à prévoir, à suivre...